Histoire et Patrimoine
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Histoire
Faches et Thumesnil font partie administrativement de la même commune mais étaient historiquement deux entités distinctes
Naissance de Faches
C’est sur le plateau du Mélantois que s’est implanté le village de Faches, et son hameau Thumesnil, très nettement séparés jadis par plus d’un kilomètre de terres ou de champs.
C’est en 1104 dans l’acte de donation de l’autel de Sainte-Marguerite par le Chanoine Herman, du chapitre de Saint-Pierre de Lille à l’abbaye de Saint-Nicaise à Reims, qu’apparaît pour la première fois le nom de “Faches”, plus précisément “Facis” qui signifierait “terre inculte”.
Le Hameau de Thumesnil
Le mot Thumesnil apparaîtra en 1184 dans le registre de Seclin, mais l’étymologie de ce mot reste difficile à définir. Ce terme aurait été décomposé en 2 parties “Thu” et “Mesnil”. “Mesnil” aurait pour origine le mot “mansionite” en latin qui désignait une habitation entourée de terres. A cette époque, il y avait eu sans doute une première habitation unique, rejoint par un groupe d’habitations (exploitations agricoles) qui formeront par la suite, le groupe de demeures qui sera à l’origine du hameau. “Thu” ce préfixe d’origine germanique aurait pour signification le mot “ferme”.
Faches-Thumesnil : deux quartiers mais une seule commune
Plus de huit cent ans ont été nécessaires pour former le nom de notre commune. Même si la halte des chemins de Fer du Nord (établie en 1846) porte déjà le nom de Faches-Thumesnil, la séparation du village de Faches et de son hameau Thumesnil va être requise par les habitants de Faches dans une lettre adressée au Maire le 22 janvier 1899. Le 4 février 1899, le principe de la séparation est voté par dix voix contre sept, mais survient le problème de la délimitation des 2 communes (d’où la frontière fictive de la voie du chemin de fer). Aucun accord ne sera approuvé par les habitants des deux sections. Le 18 juillet 1899, le commissaire enquêteur conclut au maintien du statu quo. La question de la séparation ne sera plus jamais abordée. Le Conseil municipal émet le 9 août 1913, le souhait d’obtenir un décret qui attribuerait à l’ancienne commune de Faches la dénomination de Faches-Thumesnil. Celui-ci sera adopté par le Conseil Général et fera l’objet du décret du 23 janvier 1914. (A cette époque Faches comptait 891 habitants et Thumesnil 5197). En 1951, le Conseil municipal du 28 juin approuva l’orthographe jusqu’alors incertaine de Faches-Thumesnil (sans accent circonflexe sur le “a”).
Source : Histoire de Faches-Thumesnil, du village … à la ville de Gérard-Jacques Lustremant
Monuments
Même si la brique est très présente dans notre commune, la craie issue des carrières souterraines de Faches-Thumesnil (les “catiches”) est à l’origine de nombreux bâtiments anciens de notre cité comme l’église Sainte Marguerite d’Antioche (place du Général De Gaulle/rue Kléber) ou des fermes et maisons en “rouge-barre” telle que la ferme Cockempot (rue Kleber à Faches) par exemple. N’hésitez pas à vous promener dans notre ville à la rencontre de ces différents bâtiments.
Source : Association culturelle et historique de Faches-Thumesnil
Avant la construction de la première mairie en 1858, le conseil municipal s’est notamment tenu dans l’église, en 1797 et 1800, dans un cabaret en 1832 et 1833, dans une maison particulière et probablement dans une maison commune louée à cet effet. L’édifice construit en 1858 abrite, outre la mairie, deux classes, le logement de l’instituteur, une pièce destinée aux archives et une prison. En 1934, la municipalité s’installe dans l’actuel hôtel de ville, dont la construction a débuté en 1932 et qui s’est agrandi dans les années 1970.
Les Carrières souterraines sont issues d’anciennes exploitations de craies et courent dans divers endroits de la ville. Elles ne sont pas visitables pour des raisons d’aménagement et de sécurité définies pour les sites ouverts au public, mais certaines, sous le parc de la Croisette, ont été confiées à des exploitants agricoles pour la culture de la barbe-de-capucin (cousine de l’endive).
Cette ferme, autrefois appelée la ferme Cockempot, est construite selon la structure habituelle dans le Mélantois : ces différents bâtiments entourent une cour en formant un quadrilatère. L’édifice sur rue, appareillé en « rouge-barre », nom donné à l’alternance des lits de brique et de pierre, porte sur son pignon de 1786, tandis que la grange est plus tardive, construite en 1876. Elle abrite, aujourd’hui, l’office notarial de Faches-Thumesnil.
L’existence d’un lieu de culte est attestée en 1104 mais l’église primitive semble dater du XIème siècle. L’édifice a probablement connu un agrandissement au XIIIème siècle, l’abbaye Saint-Niçaise de Reims finançant les travaux. Une tour clocher est alors construite en pierre renforcée par quatre contreforts en brique, couverte en bâtière et surmontée d’un clocheton. Le mur de la nef en partie évidé est désormais soutenu par quatre colonne de grès. La nef centrale est flanquée de deux nefs latérales. Un nouvel agrandissement est vraisemblablement réalisé au XVIème siècle ; un choeur et un sanctuaire en « cul de lampe » sont ajoutés au bâtiment. Au cours du XVIIIème siècle, la charpente est refaite et en 1724, une sacristie est accolée à l’une des nefs. Les travaux des années 1770 ont fait l’objet d’un jugement des officiers de la gouvernance de Lille qui décrètent l’agrandissement nécessaire. Pour accroître l’espace dévolu aux fidèles, l’église est augmentée de deux travées dont la hauteur est différente de celle des travées existantes. En 1865, le prêtre de la paroisse entreprend la modification de l’intérieur de l’église. La charpente carénée en bois est alors masquée par une fausse voûte à nervures, les colonnes les plus hautes sont abaissées, les fenêtres sont remaniées et les murs sont couverts d’un enduit. Les entrées latérales sont supprimées en 1866 et une seconde sacristie est édifiée en 1869. Une restauration de l’église est décidée en 1971, et en 1974, l’édifice a retrouvé son aspect du XIIIème siècle. En 1917, les Allemands, qui occupent la ville, réquisitionnent la cloche, lourde de 900 kilogrammes, et la précipitent du haut du clocher afin de la descendre. Au cours du XXe siècle, l’église fait l’objet de transformations successives, notamment dans les années 1970 durant lesquelles sont construites les deux nefs latérales et la sacristie que l’on aperçoit, adossée au chœur. Quelques années auparavant, lors de la réfection de la toiture, le clocheton avait été détruit. Le presbytère connaîtra le même sort en 1999. Si l’on remonte le temps jusqu’au XIXe siècle, les abords de l’église nous seraient apparus très différents : un mur d’enceinte encerclait le cimetière situé en lieu et place de l’actuel parvis. En 1892, la municipalité décida de le déplacer sur l’emplacement de l’actuel cimetière, rue Henri Dillies. Aujourd’hui, la bâtisse semble ne pas avoir pris une ride. Seul l’espace public a changé lors de la requalification du quartier dans les années 1990.
Au XVIIIème siècle, les habitants de Thumesnil demande la construction d’une église dans le hameau, celle de Faches étant assez éloignée. Dans les années 1840, l’abbé Prouvost, vicaire à Faches, œuvre à la fondation d’une église dans le hameau de Thumesnil, désormais peuplé de 1711 habitants. En décembre 1850, l’église, qui a le statut de chapelle, est inaugurée, et en 1851, la préfecture décide d’ériger Thumesnil en paroisse. L’église néo-gothique est la première église française dédiée au Sacré-Cœur de Jésus-Christ, dont le culte est encouragé par le pape Pie IX. En 1898, une travée est ajoutée au bâtiment. La population ayant considérablement augmenté. Depuis l’automne 2020, cette église est fermée au public à cause du mérule qui s’est de nouveau attaqué au bâtiment.
Dès 1946, la construction d’une chapelle est évoquée dans ce quartier de Faches-Thumesnil trop éloigné de l’église de Faches et de celle de la ville voisine de Ronchin. A partir de 1963, le quartier des Cinq Bonniers est loti et nombre de jeunes ménages viennent s’y installer. Pour répondre à la demande de cette nouvelle population, une chapelle provisoire est érigée en 1968 et placée sous le vocable de Saint Esprit. En 1974 débute la construction de l’église du Saint Esprit. L’édifice, de plan hexagonal, est flanqué de six pièces rondes dont l’une sert d’entrée. L’église est bénite en décembre 1975 par l’évêque de Lille.